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Prolégomènes

En 2009, alors que la presse geek commence à parler du phénomène j’ouvre mon compte, et comme beaucoup, je n’y comprends rien, n’y reviens plus et retourne sur Facebook, Netvibes, les forums, MSN ou Skype.

Je me sens un peu exotique dans cette salle de profs, même si j’ai eu l’occasion d’enseigner il y a fort longtemps pensant mon service en coopération. Je travaille  dans une filiale d’un grand groupe énergétique du CAC 40. Mon parcours professionnel m’a conduit à manager des équipes opérationnelles de gestion des réseaux ou de service à la clientèle, à piloter des projets… Je vous laisse me retrouver en DM, ou sur Linkedin si cet aspect vous intéresse.

Alors que dans l’entreprise, on continue bien souvent à considérer la chose informatique comme une opportunité de mécanisation et de taylorisation de l’activité humaine, je préfère y voir un média entre individus, un don magique d’ubiquité et d’asynchronisme. Ainsi à titre privé et professionnel, j’ai utilisé les groupes de diffusion, animé des forums, utilisé ICQ, administré des wikis, et je déteste ces échanges de mails où dix personnes se répondent tous entre eux.

Aussi peu efficace que Don Quichotte, j’ai cessé tout évangélisme. Quant à ceux qui veulent partager ou apprendre, je suis toujours là pour eux.

Au printemps 2013, quelques-uns dans ma boite comprennent que les médias sociaux s’emparent de votre business, de votre réputation, de vos clients sans vous demander votre avis. Il s’agit alors pour nous de comprendre, de savoir  interagir avec les acteurs de notre eco-système qui fréquentent les médias sociaux. C’est-à-dire tout le monde.

Le jour où j’ai compris Twitter

J’ai ranimé mon compte, changé ma tête d’œuf, et cherché à comprendre. Vraiment cette fois-ci. J’ai retiré les abonnements forcés au moment de l’inscription et followé un peu plus pertinemment. J’ai twitté sans conscience de l’effet que cela pouvait produire. Et il ne s’est rien passé puisque je n’avais pas de followers.

À force d’insister, j’ai enfin compris que Twitter n’avait aucune transposition dans la réalité. À la différence de Facebook, où je partage mes albums photos plus facilement qu’avant, d’un forum tel un débat en salle, ou Skype et le téléphone, etc.

Tentons l’analogie malgré cela.

Imaginons cinq cent millions de personnes ensemble au même endroit. Chacun parle tout haut, désigne des sites internet, montre des photos, interpelle quelqu’un d’autre. Et tout ça en même temps dans un brouhaha indescriptible sans aucun sens commun !
Il y a juste que JE choisis qui je veux écouter, et qu’il en est de même pour ceux qui veulent m’écouter. Ou pas.

Avec beaucoup d’obstination, nous continuons, à apprendre comment écouter, comment capter ce qui compte dans l’instant pour les twittos, à écrire, à ré-écrire, à être écouté, à raconter des événements, à comprendre comment l’émotion se diffuse, à trouver des haut-parleurs en relais, à servir les clients. Cela nous interroge sur les clivages professionnels / personnels et privé / publique. Sur l’interaction de l’entreprise avec l’extérieur, avec ses salariés. Cela nous perturbe tout autant que cela nous anime.

Mon compte Twitter est public, mêlé d’intérêts professionnels et personnels. Tour à tour engagé, amusé, salarié, consommateur, usager ou citoyen, je participe à ce lieu d’émotions, de partages, de rencontres sans limites de temps ni de lieu. Les cercles intersectés de nos passions m’ont mené de la norme ISO 2859 à la cueillette des cerises dans le Morvan.

C’est ainsi que j’ai choisi d’écouter @2Vanssay qui souffrait en RER comme d’autres avec #qml, puis pour ses live-tweets, et enfin pour #twittmooc.
D’autres échanges ont conduits à des rencontres, fugaces parfois, belles toujours.

Quand Stéphanie a proposé le #twittmooc j’ai adhéré très vite pour que d’autres accèdent aux plaisirs qu’on y trouve. Il n’est pas à partager, il se multiplie avec le nombre de pratiquants.
Venez ! Sans gène, sans modestie, simplement avec votre individualité et tout ce que cela peut signifier. Insistez un peu, jouez beaucoup, n’y prenez que ce plaisir, et rien d’autre.

Pierre Πgu¥εη @pierrengt

Categories: Témoignages

One Response so far.

  1. Neyer Memmi dit :

    J’ai eu le même sentiments que toi en découvrant twittmooc et ce que j’aime en plus c’est la spontanéité des gens dont un grand nombre sont mes followers et dont je suis moi aussi cette complicité constitue le ciment de cette communauté assoiffée d’échanger des informations, des connaissances, des expériences, allez messieurs dames à vos Twittos

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