Aujourd’hui sur Twitter, j’ai vécu un moment d’échanges assez déroutant. Un tweet anodin est arrivé là, je ne sais comment, au beau milieu de conversations croisées entre collègues.

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Tweet désagréable envers une collègue de ma TL, et cette conversation a vite fait percevoir l’apparition d’un Troll. Mais quelle est cette bête ? 

Ce terme ferait référence au troll, créature monstrueuse, peu amicale ou agressive venue tout droit des contes Scandinaves. Il est désigné ainsi sur les réseaux informatiques pour qualifier une personne malveillante, qui surgit de nulle part et agresse ouvertement une personne, une profession…

Agacée par tant d’indélicatesse et surprise à la fois, je suis intervenue pour prendre « naïvement » la défense de la collègue en toute objectivité. Bien mal m’en a pris. Lorsqu’un troll sort ses griffes, tout devient sujet à polémique. 

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Pourquoi un troll agit-il ainsi ?

Un simple jeu pour titiller une personne ou une corporation. Cela est de bonne guerre et ne fait pas de mal.

Une volonté délibérée de provoquer, de déstabiliser, fustiger toute personne qui osera lui répondre. Alors, la discussion s’enflamme, l’effet boule de neige apparaît, tous contre lui, entraînant une accélération des échanges.

Une raison que je n’ai pas comprise : peut-être quelqu’un qui s’ennuie au travail ? Quelqu’un qui jalouse notre profession, quelqu’un qui n’a pas de vie sociale et cherche des contacts ?

Principe : 

Un troll n’est jamais d’accord et alimente de manière systématique la polémique.

Un troll attaque même sur la forme des tweets de ses « adversaires » en critiquant leur orthographe pour les discréditer (alors qu’il fait lui-même des fautes !)

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Un troll formule même des attaques personnelles. 

IMG_8062 Attitude à tenir 

Il est plus avisé de ne pas répondre aux commentaires agressifs afin de ne pas alimenter une conversation dont on ne maîtrisera peut-être pas les dérives. Toute tentative est vouée à l’échec. 

La liberté d’expression tant prônée sur les réseaux sociaux montre là ses travers. 

Nous assistons au quotidien à des « attaques » de trolls : en politique, dans le sport, entre régions géographiques, en informatique bien sûr (avec l’éternelle polémique MAC ou PC).

Question philosophique qui me vient à l’esprit : le troll est-il réellement si agressif dans sa vie ou se désinhibe-t-il via les réseaux sociaux ?  Parce qu’il ne s’attaque pas à une profession qu’il exècre, mais à tout le monde !

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Je laisse le mot de la fin à l’outragée :

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Édit du 25/04 :

À la demande expresse de l’intéressée, et pour montrer l’exemple en faisant preuve de bonne volonté, nous avons flouté sa photo et masqué son nom puisqu’elle ne semble pas supporter que ses propos soient rendus publics ici alors qu’ils le sont sur Twitter !

Cela ne retire rien à l’intérêt de cet excellent billet d’@Alpine05 dont nous espérons que vous avez apprécié la lecture.

Categories: Témoignages

7 Responses so far.

  1. Valentinou dit :

    Fût un temps j’aimais beaucoup troller les trolls ! c’était un jeu avec mes cyber-copines, le but était de pousser jusqu’au point godwin 🙂

  2. Tcitron dit :

    Cette personne suit beaucoup d’enseignants mais les exècre. C’est un comportement étrange. Sans doute beaucoup de frustrations, de rancoeurs qu’elle dirige contre l’ensemble de la corporation.
    Personnellement, j’ignore les trolls. Leur goût pour le conflit et la provocation ne me convient pas, ne m’intéresse pas.
    Bravo pour le billet.

  3. zorinho dit :

    Bonjour,

    les trolls ont souvent :
    une haute opinion d’eux même
    une faible opinion des autres

    Prendre un troll à rebrousse poil c’est un peu comme tenter d’instaurer la paix en israël : compliqué.

    Une technique qui marche pas mal mais pas tout le temps est de demander des conseils au troll, qu’il fasse partager sa propre expérience, sur quoi il s’appuie, ses sources et en résumé de le hisser au rang de professeur et de garder une communication toujours aimable ce qui n’est pas forcément facile.

    2 grands cas :
    Le troll poursuit dans l’injure, le dénigrement et dans ce cas lui donner raison de façon ironique : vous avez raison, mais vous savez que dans l’éducation nationale à peine 30% des professeurs savent lire – nous avons conscience d’être des charges mais nous faisons notre maximum pour atteindre le niveau minimum – Nous prenons des cours de rattrapage auprès de nos élèves de CM2 …. Si vous avez lu « stupeur et tremblements » d’Amélie Nothomb vous reconnaîtrez sans doute sa technique finale !

    Le troll accepte son nouveau « statut » de professeur et montre généralement assez vite ses limitations et soit arrête de communiquer soit opte pour le cas 1.

    En résumé, l’ironie est souvent une arme efficace car si vous en usez au second degré, le troll prend souvent tout au 1er et se couvre tout seul de ridicule à moins que vous ne rentriez dans son jeu.

    Un autre recours, assez puissant, reviens à demander au maximum de twittos de contacter la personne en lui demandant aimablement de se taire et/ou en lui joignant la scène finale des liaisons dangereuses (https://www.youtube.com/watch?v=K70tnhl3XVk) et de l’ignorer ensuite pour toujours. Comme on dit, ça calme.

    Salutations,

  4. Jean-no dit :

    Il est plus avisé de ne pas répondre aux commentaires agressifs afin de ne pas alimenter une conversation dont on ne maîtrisera peut-être pas les dérives. Toute tentative est vouée à l’échec.

    Je dirais plutôt qu’on ne doit rien aux trolls, ils viennent taper sur les gens, gratuitement, rien ne force à leur répondre, mais rien n’empêche de le faire non plus. Si on ne les convaincra pas eux, c’est l’occasion de s’expliquer, et de montrer les contradictions du discours qu’ils portent.

    J’aime bien les trolls qui accusent les profs qui twittent d’être anonymes mais qui eux-mêmes sont tout aussi anonymes lorsqu’il viennent taper sur les autres.

  5. g.ma dit :

    Mais c’est pas ça du tout un troll!
    C’est pas la définition du troll, qu’on croise si souvent sur internet. Là, c’est une attaque frontale, rien à voir. La personne commence avec un trait d’ironie, comme dit Tcitron, elle exprime sa rancœur.
    Il aurait fallu répondre avec humour, d’un air détaché, montrer qu’on est importuné ou vexé, c’est la dernière chose à faire. Répondre amicalement et avec sourire désarme, surtout que ce n’est pas ici un troll.
    Un troll est beaucoup plus subtile que ça. Il joue un rôle et tente de faire croire qu’il est de bonne foi, ou pousse très loin certaines logiques jusqu’à les rendre ridicules.

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