Capture d’écran 2014-03-02 à 19.59.56

Lorsque j’ai découvert Twitter, au départ comme lecteur, j’ai rapidement pris conscience de la nécessité de me donner une « ligne éditoriale ». Je notais à cette époque les perles de mes élèves sur des cahiers, post-its, blog que je perdais et que je ne parvenais pas à conserver. Dans une fulgurance, j’ai alors choisi de publier les perles de mes élèves sur mon compte Twitter. Et puis chemin faisant, je me suis mis à tweeter également les petits événements cocasses, parfois agaçants, de ma vie à l’école.

Dans le monde scolaire, le sens de l’humour n’est pas forcément la valeur la mieux partagée.

Ceux qui me connaissent IRL savent combien je me sens proche de mes élèves, comment j’essaie de promouvoir la bienveillance au sein de mon école mais comme le sens de l’humour n’est pas particulièrement la valeur la mieux partagée dans le monde enseignant (et je vous promets que j’ai rencontré des enseignants dénués de tout sens de l’humour) j’ai préféré démarrer sur Twitter avec un pseudo pour éviter  l’incompréhension de certains collègues, parents, personnes de mon environnement professionnel, (même si je considère que 95 % de mes tweets pourraient être diffusés sous ma réelle identité). Tout le monde rit en lisant l’ouvrage « Mots d’excuse » mais aucun enseignant n’imaginerait publier les « bons mots » de ses propres parents d’élèves sur son blog en direct en étant en activité.

Caché, mais pas tant que ça…

Sous mon pseudo, je tweete alors les perles de mes élèves, de mes collègues, de certains parents, toujours en essayant de faire rire et jamais en ridiculisant ou en humiliant. Je dénonce des errements de l’éducation nationale, les contradictions de notre société déboussolée, adopte des positions parfois peu partagées dans le monde de l’éducation nationale (ce que j’appelle mon alter-opinion dans le monde de l’éducation nationale), j’interpelle modestement certains responsables politiques (sur rythmes scolaires, notamment) mais toujours dans un esprit de bienveillance car ma véritable identité n’est pas loin et bien facilement accessible à qui fait une petite recherche (les RT de mes élèves, ma veille sur Scoop It…).

Ces différentes prises de position font se côtoyer dans ma TL des groupes de personnes assez hétéroclites qu’il m’amuse de faire se confronter au détour d’une discussion d’actualité.

Alors, comment concilier liberté de ton et bienveillance de son public quand on n’est qu’un modeste enseignant anonyme, qu’on n’est ni François Morel ni Eric Zemmour (Vous remarquez avec quelle adresse je m’efforce de ne fâcher personne ?) ; je n’ai pas encore trouvé la solution et ce choix de publier sous un pseudo, me permet actuellement d’écrire sur Twitter en m’amusant et en conservant une liberté de ton maîtrisée.

@ledirlo

Categories: Témoignages

2 Responses so far.

  1. @profdesecoles dit :

    Nous avons deux positions à la fois différentes et complémentaire 🙂 et l’on se rejoint sur certains points, non ?
    Ayant décidé de tweeter très bientôt sous mon « identité réelle » je me demande encore si cela changera mes façons de faire. Je ne saurais pas le dire dès maintenant…ce sera à l’usage.

  2. […] Lorsque j’ai découvert Twitter, au départ comme lecteur, j’ai rapidement pris conscience de la nécessité de me donner une « ligne éditoriale ». Je notais à cette époque les perles de mes élèves sur…  […]

Leave a Reply to Pourquoi j’ai (finalement) choisi de twee...