twitters-dark-pool-ipo-doesnt-mention-651-million-users-who-abandoned-twitterJ’ai déjà exprimé quelques raisons personnelles de rester sous pseudo  (ici). Pourtant ça fait un bail que je m’interroge sur l’opportunité de tweeter sous mon vrai nom. Même si en quelques clics on a toujours pu trouver mon identité, j’ai mis du temps à franchir le cap psychologique. Petit cheminement en trois étapes…

**Avatar et pseudo**
Longtemps je n’ai échangé qu’avec des inconnus, pour qui j’étais un simple pseudo derrière un avatar. Sous avatar et pseudo les relations sont faciles, et sans conséquences pourrait-on dire…
Or, en approfondissant les rapports avec certains, il arrive un moment où j’ai envie d’en savoir plus, et parfois de connaitre leur vraie identité, et vice-versa. Quelques-uns acceptent, d’autres refusent. Et je respecte ce choix.
À ce stade de ma réflexion j’ai envie de franchir le pas. Permettre à mes interlocuteurs de savoir directement à qui ils s’adressent. Également m’autoriser à m’exprimer en tant que « moi-même » non masqué.

**IRL et AFK**
Dernièrement j’ai croisé sur Twitter plusieurs personnes que je connais IRL, d’avant et hors expérience Twitter. Fort peu de mes connaissances étant sur Twitter, c’était une première. Ces rencontres fortuites on fait évoluer mon point de vue sur mes identités numérique et réelle, jusque-là volontairement dissociées. Non pas qu’il y ait un décalage entre les deux, c’est précisément le contraire. Avec cette prise de conscience je ne vois pas, ou plus vraiment, de raison de séparer mes deux identités aussi fortement.

**e-réputation**
J’avais déjà entamé le processus de réflexion en réfléchissant à ma  présence sur le Web, et à mon e-reputation.
Il y a quelques années j’écrivais des articles sur un blog photo, là-aussi sous pseudo, et là encore en quelques clics on pouvait facilement me retrouver. L’idée n’a jamais été de me cacher. J’avais juste choisi de rester (un tant soit peu) anonyme.
Grâce à @Anneb90 qui m’a fait découvrir les vidéos du MOOC ITyPA (Internet, Tout y est Pour Apprendre) j’ai compris l’idée d’unification de son identité numérique. Que ce soit pour notre identité numérique ou physique, de fait nous sommes tous multiples. C’est une richesse qu’il faut maitriser et savoir gérer.

Unifier les bouts de soi disséminés sur le réseau, en prendre conscience, les maitriser, sont des enjeux que j’ai envie de prendre à bras le corps. Twitter sous mon identité réelle est un premier pas, loin d’être neutre. C’est un engagement.

À présent j’ai dans l’idée de construire et d’évoluer dans une certaine transparence. Cela imposera, peut-être, d’être plus réfléchi dans mes échanges, et plus vigilant dans mes propos ? Cela va t-il changer ma façon d’échanger sur Twitter ? Je n’en sais rien. Je vous le dirai peut-être dans un prochain billet. En attendant rendez-vous de l’autre côté !

@profdesecoles

 

Crédit image : thethreesisters / Flickr, CC

Categories: Témoignages

12 Responses so far.

  1. Frédéric Monmelon dit :

    Vincent Peillon ?

  2. @Mediacteur dit :

    Hello, prof

    Bravo pour ce cheminement qui te conduit finalement à unifier les « petits bouts de ta vie dispersée ». Tu rejoins en cela le parti pris d’un collègue qui témoigne volontiers de son exposition transparente et identifiée, car, dit-il, « à mon sens, la segmentation est dépassée. Le monde actuel, avec les réseaux sociaux, nous invite plutôt à proposer une image, composée, mais unique ». (Lire http://www.yvespatte.com/2010/08/doisje-accepter-mes-lves-sur-facebook-ou-comment-devenir-prof-20/)

    Mon cheminement entre pseudonymie et identité révélée est un peu différent. Détaché de l’enseignement il y aura bientôt 20 ans, j’ai entrepris une charge de mission en Education aux Médias. Le pseudo que je me suis choisi, je le concevais lié à ma mission et m’apprêtais à le céder à un éventuel successeur qui endosserait la mission, à mon départ. Or, je peux dire aujourd’hui que l’expérience me fait conclure que même derrière un pseudo, les relations qui s’établissent peuvent être à ce point denses et ciblées qu’il est impensable que ce pseudo change désormais de propriétaire. Certes, la mission passera de mains en mains, mais le « profil » que le pseudo recouvre me colle à ce point à la peau qu’il serait mensonger de le faire porter par quelqu’un d’autre… me rendant par le fait même inexistant dans les réseaux où une part bien réelle de moi-même s’affiche par ce truchement.
    Et Twitter porte sa part de responsabilité dans ce vécu. 😉

    @mediacteur

  3. Tcitron dit :

    Pas encore franchi le pas 😉

  4. @profdesecoles dit :

    @Tcitron : ça va venir donc ?

    @AA : Je ne suis pas Julie Lescaut chère Anne….mais pourquoi elle ???

    @Medicateur : Je vais aller voir le lien de plus près, merci. Concernant le cheminement de chacun, je vous rejoins, notre pseudo c’est nous-même finalement, qu’on le veuille ou non. Tout au moins quand on choisit une exposition honnête et fidèle de soi (càd hors comptes troll, utilisation spécifiques, compte pro, choix perso etc.). Maintenant je verrai bien ce que cela implique de devenir « visible » mais il est vrai que pour moi cela devenait de plus en plus artificiel de rester caché derrière presque rien.

  5. Luc Bentz dit :

    Sur un aspect théorisé, voir ce billet du Gazouilleur http://bit.ly/JW1dEe qui croise notamment avec un billet à avoir lu de Michel Guillou. 😉

  6. Luc Bentz dit :

    (Trouvé en deux clics, mais trop facile!)

  7. @profdesecoles dit :

    C’était le but 🙂
    D’ou l’idée de sortir du bois puisque j’étais devant le premier arbre, même pas derrière !

  8. Bravo R.
    Je ne joue pas, on a déjà échangé et je connais ton identité, mais bravo !
    + + IRL et AFK !

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