TwittMOOC

Il y a une semaine, @ElvireBornand saluait des itypiens à l’aide de la balise #FF (Follow Friday). Cela a entraîné une première réaction de @AngyRegg sur le sens de cette balise puis des discussions entre plusieurs membres du #Twittmooc sur l’utilité et les usages de cette balise. Chacun a apporté sa contribution au billet qui suit.

Une balise, pour quoi faire ?

“Je me souviens de la surprise et de la joie éprouvées après avoir reçu mon premier #FF” (@Anneb90). Certains, comme @anim_educ, se souviennent même de la personne qui leur a adressé leur premier #FF.

Pour certains, le #FF permet d’attirer l’attention de leurs followers sur des comptes à suivre, c’est d’ailleurs l’origine du premier #FF émis en 2009 sur Twitter par Micah Baldwin. “J’utilise le #FF pour signaler un compte intéressant découvert récemment” (@Anneb90). “La mention #FF a vraiment pour but de signaler un compte intéressant à suivre parce qu’il est drôle, très informatif, parce que la personne débute et que je veux l’encourager ou pour rendre hommage à une personne dont j’apprécie l’engagement et la qualité de son travail.” (@anim_educ). Comme l’indique @AngyRegg, cela fait toujours plaisir d’être l’objet d’un #FF. Cela montre que son activité sur Twitter est appréciée.

Un #FF groupé permet de signaler plusieurs personnes à suivre sur un même thème. On peut de la même façon se servir de #FF émis par des personnes auxquelles on est abonné pour découvrir de nouveaux comptes à suivre.

Dans les deux cas précédents, le #FF permet de créer des liens et de dynamiser son compte. C’est particulièrement utile aux nouveaux venus sur Twitter. Ainsi le #FF “permet de nouer des liens avec ses abonnements, de s’en faire remarquer au même titre que les échanges de tweets, la mise en favori et les RT.” (@Anneb90). L’intérêt du #FF varie donc en fonction des intérêts que partagent ou non celui qui l’émet et celui qui le reçoit. “Je vois le #FF comme une indication de comptes à suivre dans le sens de comptes qui ont ou vont fournir des choses intéressantes. Le terme “intéressantes” fluctuera suivant la personne qui fait le FF ou le thème qui lui serait relié.” (@AngyRegg).

Le #FF permet aussi de communiquer des informations, par exemple lorsqu’on organise un événement (une conférence par exemple) on peut, le vendredi précédent, annoncer les comptes à suivre pour le live-tweet (en n’oubliant pas de mentionner le hashtag). Le live-tweet d’une conférence peut d’ailleurs générer ensuite des citations en #FF, comme @Sandreler a pu en faire l’expérience.

Les effets d’un #FF sont variables. Le #FF n’a pas le même impact suivant sa propre position dans le réseau et celle de la personne citée. Entrent en compte les nombres d’abonnés et d’abonnements, et les répercussions seront différentes si les deux personnes sont des membres engagés, des partisans ou des influenceurs, tels que les définit commun.it .

Comme l’indiquent @yann1978 et @pierrengt, le #FF est d’autant plus flatteur que l’auteur ne se contente pas de citer une liste de comptes mais indique pourquoi il les recommande.

S’en servir…. ou pas.

Lorsque le nombre d’abonnements augmente, l’usage du #FF peut être plus délicat. En effet, en 140 caractères on peut facilement oublier de citer quelqu’un sur une thématique et cela risque de froisser la personne concernée. “C’est plaisant d’être cité par un #FF mais déplaisant de ne pas l’être par des personnes avec qui on échange couramment” (@Anneb90). Ainsi certains hésitent à utiliser le #FF car ils ne souhaitent vexer personne. de plus l’exercice peut devenir chronophage. “Il y a beaucoup de personnes intéressantes donc la liste des #FF serait longue” (@anim_educ).

@anim_educ utilise rarement le #FF. C’est le cas également de @ElvireBornand “Le vendredi, je pense surtout au samedi, pas au #FF”. @yann1978 utilisait beaucoup cette balise lorsqu’il a débuté sur Twitter. “Maintenant, je me rends compte que je pense souvent au cours de mes retweets, de mes abonnements ou de mes nouveaux abonnés à faire un #FF, mais le plus souvent j’ai oublié le vendredi… Il faudrait mettre en place un #FDay ou avoir toujours sous la main un post-it !!!” Il semble que cela reflète le point de vue et les pratiques de beaucoup. “Je vois dans la semaine un compte qu’il me parait intéressant de promouvoir, je ne me le note pas, et arrive le vendredi, je ne m’en souviens plus.” (@pierrengt).

Comme le fait remarquer @pierrengt, lorsqu’on débute sur Twitter, “la pratique du #FF est en apparence incontournable, le signe de l’appartenance à la caste.” mais ce n’est pas, et de loin, la seule manière de repérer des comptes intéressants à suivre et de tisser des liens avec d’autres twittos. Cette opinion est partagée par @valerie_desert.

On peut aussi penser qu’au fil du temps le #FF a été quelque peu détourné de sa fonction initiale et que la mention a perdu de sa crédibilité en revêtant parfois l’aspect d’une congratulation entre amis. Pour éviter ce travers, il faut personnaliser son #FF. “Mes #FF sont pour un seul compte, et je mentionne la raison qui me pousse à promouvoir. C’est en général quelqu’un avec qui j’ai conversé dans la semaine.” (@pierrengt).

Les effets de l’usage du #FF

La balise signale des comptes intéressants à suivre, être cité dans un #FF fait donc plaisir. “J’aime être citée par un #FF et j’y réponds par un remerciement et un follow back individuel ou collectif.” (@Anneb90). @yann1978 partage cet avis. “’C’est toujours agréable d’être cité dans un #FF, j’essaie d’envoyer le plus souvent un remerciement à l’auteur… Je n’ai par contre jamais utilisé le #FFback pour cela.”

Il existe, en effet, différentes possibilités de réaction à une citation dans un #FF. On peut simplement y répondre en utilisant la balise #FFback. L’inconvénient est la répétition. “Je ne vois pas l’intérêt de mentionner les mêmes comptes tous les vendredis.” (@Sandreler).

On peut aussi remercier l’auteur, cela lui montre que l’on apprécie son geste. Ne pas répondre peut être vexant. “En général je réponds : “merci, ça me touche” (ce qui est vrai) et j’accompagne d’un petit smiley qui sourit 🙂 Je suis d’ailleurs vexée quand les personnes à qui j’adresse un #FF ne me répondent pas (c’est comme s’ils m’ignoraient ou qu’ils en recevaient tellement que le mien est quantité négligeable, pas cool quoi ! ).” (@anim_educ). @animeducation, @AngyRegg et @Sandreler utilisent aussi l’option “favori” pour conserver le message et permettre à d’autres de le consulter. Il est aussi possible de retweeter un #FF pour montrer que l’on apprécie le geste.

Le #FF n’entraîne pas obligatoirement de nouveaux abonnés ou abonnements. @Sandreler consulte les comptes des personnes mentionnées via la balise et remonte leur fil pour voir quels sont les centres d’intérêts de la personne et décider en fonction de la suivre ou non. Même chose pour @AngyRegg : “ je regarde les 10 premiers tweets du compte et je vois si je m’abonne…”. Aller jeter un œil aux comptes mentionnés dans un #FF permet aussi d’en apprendre plus sur sa TL. En effet “quand le #FF regroupe une liste de personnes, il matérialise les liens entre les personnes.” (@Anneb90). Le #FF permet d’élargir son réseau, de découvrir de nouvelles personnes.

Le #FF n’est pas la seule manière de trouver des comptes intéressants à suivre, et de loin. Comme l’indique @anim_educ on peut également se fier aux RT des personnes que l’on suit. “Je suis plus sensible au RT dont le contenu du tweet m’incite à aller consulter le compte de l’auteur du tweet retweeté et à m’y abonner”.

En conclusion, comme le souligne, @AngyRegg, le #FF n’est ni plus ni moins qu’une balise, un outil, dont l’intérêt dépend de l’usage qui en est fait. “C’est comme pour le remerciement envers les nouveaux followers, je comprends le principe mais je trouve que ça devient vite automatique et que ça perd de son charme… Après je n’ai rien contre les utiliser… à voir ce que j’en penserai plus tard”.

Liste des contributeurs : @ElvireBornand, @Sandreler, @Anneb90, @anim_educ, @AngyRegg, @yann1978, @pierrengt, @valerie_desert

Et voici le Storify du making off de ce billet réalisé par @audece :