TwittMOOC

Le sujet n’ayant pas été épuisé par le premier billet, nous avons collectivement planché sur cette version 2 avant une troisième écrite par une twitteuse cette fois…
Au delà du côté provocateur de la thématique -jugée choquante par quelques-uns, nous avons au moins fait fuir un participant à cause de cela- vous trouverez dans cette série de billets des clés et de bonnes pistes pour être à l’aise sur Twitter et y nouer des relations, au delà du simple “contact”.
Je vous rassure, le TwittMOOC n’a pas vocation à devenir un club de rencontres mais souhaite ne s’interdire aucun sujet, même délicat, et n’exclure aucun bienfait que Twitter pourrait peut-être vous apporter.   

Vous voulez pécho sur Twitter ? Ça ne fonctionne pas pour vous IRL (In Real Life) ?
Suivez le(s) guide(s) !

Étape 1 : Le choix de la conquête
Qu’est-ce qui vous séduit chez un(e) twitteur/euse ?

Quantité ?
Le nombre de followers est un indicateur. En effet, s’il y a autant de personnes intéressées par ses propos, c’est que c’est quelqu’un qui mérite d’être découvert. En dessous de 3 900 followers, on zappe ! 😀

Qualité ?
La photo de profil (ou PP) peut intriguer  Des goûts communs sont attirants. Mais cela ne dure qu’un instant ! Non, pour fidéliser il faut de beaux tweets, en mots et en images ! Et surtout, de l’humour…

Délicatesse et précision ?
Ce sont les contenus des tweets qui donnent envie d’en savoir plus. Les mots, le ton et les images permettent de fidéliser.

Plus que les tweets et leur contenu, le ton employé est important. Des caractères à l’écran peuvent paraître froids, pour séduire certains pensent qu’il faut que des adjectifs bien placés donnent de la couleur. La personnalité transparaît à travers le style, la ponctuation, les smileys, les expressions récurrentes…

Bref, la régularité des tweets donne envie d’en savoir encore plus, et met en confiance.

Mais ensuite il faut des échanges

Étape 2 : Plan d’attaque
Quelle stratégie adopter ?

Déjà qu’il n’y pas de stratégie de séduction toute faite en IRL  alors sur Twitter… avoir une stratégie, c’est le meilleur moyen de se planter ! Il vaut mieux laisser faire le hasard, les conversations sérieuses, légères ou qui partent en vrille, les échanges qui se multiplient…

On papote, on badine, on rigole, on cherche à s’émouvoir ensemble comme dans la vraie vie ? Et au plus vite une rencontre IRL, avec à la clé un selfie (NDLR : toute ressemblance avec une situation réelle serait totalement fortuite et involontaire).

Tweeter régulièrement en s’adressant à la personne qui nous intéresse mais surtout à des moments charnières. La connivence et le ton employé n’est pas le même à certaines heures, quand la majorité des twittos sont déjà couchés ou qu’ils dorment encore. Essayez de tweeter à 5h en semaine et observez les réponses. Ou à 7h le week-end. Vous verrez et vous nous raconterez.

Mine de rien, Twitter permet d’être présent au quotidien sans être pesant, de devenir une présence discrète et rassurante… idéal pour apprivoiser quelqu’un 😉

On peut se montrer prévenant, attentif et même chevaleresque en cas d’attaque de trolls par exemple !

Un outil précieux, les smileys : quand les conversations qui partent en vrille, dégénèrent vers un peu de dragouillage elles sont souvent alimentées, relancées, dynamisées par nos gentils smileys. On s’imagine mal IRL ponctuer ses phrases avec des mimiques type smileys ;))) 🙂 O_° etc. mais sur Twitter on peut y aller sans crainte de se défigurer !

Penser aussi à la possibilité d’échanger des DM (Direct Message) pour faire plus librement connaissance (ce que certains affectionnent le plus dans les réseaux sociaux, ce sont les messages privés), mais attention pas trop tôt et pas de façon envahissante. La subtilité reste de mise…

Étape 3 : Ne pas se griller
Qu’est-ce qui risque de tout gâcher ?

Comme la mauvaise haleine, le tweet haineux voire trolleur est à bannir absolument. La faute de français est en principe intolérable, mais entre les auto-complétions, et les 140 caractères, on peut se montrer magnanime.

Celles et ceux qui tweetent toujours sérieux ne charment pas grand monde, on les suit, les remercie pour mention, RT etc. mais on ne se risquera pas, avec eux, à échanger autre chose que des informations.

Il faut aussi se méfier du silence… IRL, il a une puissance, il laisse place à d’autres modes d’expression. Le silence est un outil indissociable de la péchotitude. Mais sur Twitter, le silence c’est le dédain, le silence c’est faire autre chose, le silence c’est être seul, sans l’autre.

Ne JAMAIS tweeter bourré, personne ne s’en rendra compte : ni de votre haleine de chacal, ni de votre attitude dévergondée, ni de vos yeux dans le vague… Mais vos propos incontrôlés peuvent faire des dégâts et vous risquez de les regretter. Même si on peut effacer des tweets, ils  laisseront toujours une trace chez ceux qui les auront lus.

Bien entendu, pour pécho, il faut éviter la haine constante, la dévalorisation permanente et l’intolérance… supporter quelques maladresses est indispensable sur un réseau social où le malentendu et l’erreur d’interprétation sont courants !

Étape 4 : Concrètement
Est-ce-que c’est vraiment possible de séduire en 140 caractères ?

Rencontrer sa moitié sur Twitter ça arrive !

Parfois cela permet à une relation professionnelle d’évoluer, de renouer avec quelqu’un perdu de vue ou d’entrenir le contact après une rencontre IRL succinte. Les échanges sur Twitter touchent beaucoup plus à l’univers personnel de chacun qu’on pourrait le croire au premier abord…

Les “tentatives de drague” lourdes qu’on peut connaître sur d’autres réseaux comme Facebook sont rares sur Twitter où tout est public et où on hésite davantage à se donner en spectacle. Draguer ne nuit pas à la santé, mais si c’est ostensiblement lourd, cela peut pénaliser une e-réputation.

Il est cependant plus difficile de saisir un regard, un battement de cil aguicheur sur Twitter qu’ailleurs, il faut lire entre les lignes et apprendre à décrypter les fameux smileys…

140 caractères répétés souvent, 140 caractères qui peuvent en dire long, se distiller, être attentifs… ça peut marcher. Nous connaisonss un RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
HHHHHHHHHH.. qui a pécho avec ses caractères – ou son caractère macho – et ses mots tendres, vous voyez qui c’est ? Mais si, un twittos qui aime les quiches et se marie cet été d’ailleurs !

140 caractères, ça oblige à écouter l’autre, et à ne pas s’étendre. Ça force le dialogue. Mais rien n’est mieux qu’un regard brillant, un sourire enjôleur, le son de sa voix, donc à un moment l’IRL s’impose ! 140 caractères c’est aussi bref qu’un sourire mais ça peut être aussi efficace pour déclencher la flamme.

Certains se sont mariés grâce au Minitel -3617 Union- se sont fait plaquer par SMS, et tentent aujourd’hui de se pacser après avoir pécho sur Twitter… en attendant l’application miracle permettant de rompre sans douleur ! Mais, bien sûr, quel que soit le média utilisé c’est l’humain qui agit, espère, et a le coeur qui s’emballe…

Le problème, quand on veut pécho, c’est qu’on a encore moins de caractères ! En fonction de la longueur du @ de celui ou celle que l’on veut pécho, on tombe à moins de 130 parfois. Donc, un conseil, si tu veux être pécho, choisis un @ court !

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