LES CRAPUS ET LES CRAPUSES…

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Principe : 

À partir d’un texte sans sens mais comportant toutes les marques grammaticales, faire un état des lieux des connaissances des élèves en grammaire (classes et fonctions).

Cette situation inédite et déstabilisante permet de faire appréhender aux élèves que la grammaire est la « mécanique de la langue ».

Ce texte est le suivant :

Les crapus avaient boulissé les patounes, mais Traline les fridola. Alors crapus et crapuses lui chevirent des mantouves en ridulant vers la louparde. Enfin rapinée, Traline leur drava : «Vous m’embouquez, mais je vous patibulerai jusqu’à la garbelle !» Sur ces binets folicheux, elle rupa dans son pansart.[1] 

Compétences visées :

– Identifier les différentes classes grammaticales uniquement à leurs marques quand le recours au sens est impossible ;

– Établir un inventaire en prenant conscience de l’importance des mots grammaticaux et des accords.

Déroulement :

– Lire le texte à haute voix avec le ton ou le faire lire silencieusement aux élèves

– Demander de quoi parle ce texte, recueillir les remarques des élèves

– Faire préciser le « on ne comprend rien » qui ne manquera pas de surgir, des mots sont connus et les mots inconnus comportent des informations sur leur nature et leur fonction

– Faire un inventaire des mots inconnus : Que sait-on d’eux ? Comment pourrait-on les classer ? Justifier ? Par exemple « Traline » est un nom propre (majuscule) et il est féminin  (rapinée)…

Prolongement :

On peut demander aux élèves de ré-écrire le texte en remplaçant les mots inconnus par des mots connus ayant les mêmes caractéristiques, avec ou sans exigence de cohérence du texte selon l’effet recherché.


[1] L’orthographe aux cycles 2 et 3, B. Couté Retz 1999 page 78


4 réflexions au sujet de « LES CRAPUS ET LES CRAPUSES… »

  1. J’adore ce texte, mais pour compléter dans ce genre je vous conseille Yak RIVAIS en paticulier LFHE la sorcière ( c’est bourré de texte exploitables en classe)

  2. hé…je suis certain que pour de nombreux élèves dont le français est langue seconde, ce texte n’est pas moins cohérent, compréhensible, qu’un autre.

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